Anna Van der Breggen s’est adjugé la deuxième édition de la Course by le Tour au terme d’une épreuve qui fut un véritable bain de sang marqué par la pluie, les chutes et les crevaisons. La néerlandaise succède à sa coéquipière et compatriote : Marianne Vos.
Un bain de Champs
C’est sous la pluie et une route mouillée que le peloton prenait rendez-vous avec la deuxième édition de la Course by le Tour. Au programme, 13 tours répartis sur 6,75 kilomètres autour de la plus belle avenue du monde. Un scénario qui aurait été idyllique si la météo en avait décidé de la sorte. En effet, dès le premier tour, une première chute eu lieu impliquant Ellen Van Dijk (Boels-Dolmans). Puis, il faut patienter jusqu’au 62 derniers kilomètres pour revoir des coureuses à terre. Dedans, nous y retrouvons Trixi Worrack (Velocio-SRAM) la championne d’Allemagne et la championne d’Autriche : Martina Ritter (BTC City Ljubljana). La chute est non sans conséquence puisqu’elle scinde le peloton en plusieurs groupes.
Grazzie Elvin
Devant, le premier groupe imprime un rythme soutenu par l’intermédiaire des Boels Dolmans notamment puisque Kirsten Wild (Hitec Products), 2ème l’an dernier, a été piégée dans la chute. A 47 kilomètres du but, l’australienne Gracie Elvin (Orica-AIS) place une accélération. La coéquipière d’Emma Johansson creuse un écart atteignant les 16 secondes mais le peloton joue avec elle. Quelques kilomètres plus loin, à 40 kilomètres de la ligne d’arrivée, une nouvelle chute a lieu dans laquelle est impliquée Emilia Fahlin (Wiggle-Honda). C’est désormais la Wiggle-Honda qui imprime le rythme du peloton, pour cause, leur leader : Jolien D’Hoore est la grande favorite du jour.
Un Bain de Champs : Chapitre 2
A un peu moins de 37 kilomètres du but, Gracie Elvin (Orica-AIS) et rejointe par une pensionnaire de la Liv – Plantur mais sous l’impulsion des Rabo-Liv qui roulent pour Pauline Ferrand-Prévot, le duo est reprit quelques kilomètres plus loin. A 32 kilomètres, Elena Cecchini (Lotto-Soudal) qui avait été victime d’une crevaison entre temps, parvient à réintégrer le peloton. Quelques hectomètres plus loin, l’étasunienne Shelley Olds (Alé Cipollini) est contrainte à l’abandon, la sprinteuse a cassé son dérailleur et son équipe fut dans l’incapacité de lui fournir un vélo de rechange, un comble pour la leader de l’équipe italienne.
Les Orica-AIS continuent de dynamiter la course sans pour autant parvenir à creuser un écart. Puis à 34 kilomètres de l’arrivée, une nouvelle chute se produit, dedans, il y’a la championne d’Italie Elena Cecchini (Lotto-Soudal) mais la plus touchée fut Séverine Eraud (Poitou-Charentes Futuroscope 86) qui est longtemps restée au sol.
Le numéro de Van der Breggen
Après toutes ses chutes et crevaisons, le peloton ralenti son rythme. A 10 kilomètres de l’arrivée, Kirsten Wild (Hitec Products) est en queue de peloton, la néerlandaise bluff t’elle ou connait-elle un jour sans ? Alors qu’une arrivée au sprint semble inévitable, Anna Van der Breggen (Rabo-Liv) sort du peloton à 6,3 kilomètres de l’arrivée, la lauréate du dernier Giro Rosa creuse un écart de 13 secondes. Derrière, Ellen Van Dijk (Boels Dolmans) qui roule pour Lizzie Armitstead, parvient à faire descendre l’avance de sa compatriote. Cependant, une nouvelle chute a lieu peu avant la flamme rouge et dedans nous constatons le maillot arc en ciel Pauline Ferrand-Prévot (Rabo-Liv), qui est décidemment maudite sur cette course puisqu’elle avait connue pareil mésaventure l’an dernier. Devant le peloton revient fort sur Anna Van der Breggen (Rabo-Liv) mais la néerlandaise réalise un numéro et parvient à devancer Jolien D’Hoore (Wiggle-Honda) et Amy Pieters (Liv-Plantur). Leader de la Coupe du Monde, Lizzie Armitstead (Boels Dolmans) échoue au pied du podium, le top 5 est complété par la finlandaise : Lotta Lepistö (Bigla).