Bien le bonjour les déraillés. Attention aux cafetières maléfiques, à la tartine qui s’échappe et peint votre sol de confiture car aujourd’hui c’est… vendredi 13. Pas de chat noir en perspective mais plutôt des histoires de début, de prolongation et de départ avec Vincenzo Nibali qui s’élancera en 2016 du côté du Tour de San Luis pour, souhaitons lui, une grosse saison. Orica-AIS qui prolonge la revenante Lizzie Williams et sa coéquipière Sarah Roy. Enfin, Campbell Flakemore qui, du haut de ses 23 ans, annonce quitter la BMC pour mettre en stand by sa carrière naissante.  

Nibali débutera à San Luis

C’est un peu comme la rentrée des classes, les ménagères courent dans tous les sens à la recherche de la bonne occasion, de la boutique la mieux achalandée pour leurs bambins. C’est finalement similaire pour les formations qui pèsent le pour et le contre, qui évaluent les épreuves de la reprise pour savoir où envoyer leurs poulains. Pour Vincenzo Nibali, le choix est fait, ce sera le Tour de San Luis. Ce n’est en rien anecdotique puisque c’est en débutant par l’épreuve argentine que le Requin de Messine a remporté sa Vuelta 2010, son Giro 2013 et bien évidemment sa Grande Boucle 2014. Une façon de bien se remettre sur les rails pour cette saison 2016 ?

« Je suis vraiment ravi de revenir à San Luis suite à mon absence l’année dernière. C’est une course que j’aime tellement, à laquelle j’ai pu participer cinq fois. C’est toujours une belle épreuve, ma victoire en 2010 reste gravée. J’arriverai à San Luis quelques jours avant l’épreuve afin de me préparer sereinement. Les routes, le climat et l’environnement font de San Luis l’endroit idéal pour débuter cette saison. » déclare Nibali.

Lizzie Williams et Sarah Roy prolongent chez Orica-AIS

Photo : oricagreenedgecycling.com

Chez Orica-AIS, avant de recruter à tout va, on choisit de pérenniser ses bases. C’est ainsi qu’après les prolongations de Rachel Neylan et Kat Garfoot, la formation australienne annonce celles de Lizzie Williams et Sarah Roy. C’est tout de même une belle histoire pour Lizzie Williams qui, après avoir stoppé sa carrière en 2004 pour devenir professeur est revenue dans la sphère cycliste en 2014 chez Orica-AIS. Une parenthèse de 10 ans mais toujours l’envie d’en découdre pour celle qui a ouvert le compteur de son équipe sur le sol européen cette saison ( NDLR : le SwissEver GP Cham-Hagendorn).

 » Cette année était décisive pour moi aussi bien sur les plans pro que personnel. Je ne vais pas mentir, le début était vraiment difficile, j’ai vite compris que j’allais avoir beaucoup de travail. Au cours de cette saison, j’ai appris à gérer mes nerfs et mon anxiété, ce qui m’avait beaucoup fait défaut lorsque j’étais jeune. Grâce à cette équipe, je compte encore prendre en confiance et progresser toujours plus. » se réjouit la revenante.

Quant à Sarah Roy, la championne australienne du chrono en 2014 a connu un début de saison difficile suite à des problèmes de santé avant de revenir en forme en fin de saison et figurant bien notamment sur les championnats du monde.

Cette année, c’était vraiment un choc personnellement entre la blessure et la maladie. Je n’ai pas pu courir une saison pleine comme j’espérais, ce n’était jamais la grande forme. Je me sens très chanceuse d’être de retour pour une nouvelle saison après une année pareille ! Je suis vraiment impatiente, pour moi je suis dans l’équipe dont j’ai toujours rêvé. » se confie Sarah Roy.

Campbell Flakemore, l’espoir australien qui dit stop

Photo : photo news

Il lui restait un an de contrat à honorer chez la BMC. Pourtant, le grand espoir australien, Campbell Flakemore a trouvé un accord avec l’équipe pour être libéré. Pourquoi ? Tout simplement car ce dernier souhaitait prendre une année sabbatique. Un peu surprenant de la part du champion du monde espoirs du chrono 2014 qui précise ne pas savoir s’il se remettra en selle après cette année blanche.

« Je suis monté sur mon vélo une fois durant les dix dernières semaines. Cette décision n’est pas arrivée du jour au lendemain, l’année dernière j’ai hésité mais c’est vrai qu’un contrat pro, ça ne se refuse pas. Je me devais d’accepter et de tenter de rebondir, cela n’a pas fonctionné mais aujourd’hui je suis heureux. C’est difficile pour moi de courir à l’étranger, d’être loin de mes proches, et lorsque je me suis fracturé la clavicule, cela n’a fait que me pousser vers ce choix. Je n’étais peut être pas tout à fait à la hauteur. » conclue Flakemore.