Photo : Yoann nous propose l’immersion dans sa journée de repos… en plein massage !

[dropcap style= »5″ text= »L »]es étapes de montagne se sont relativement bien passées. Mon but étant d’essayer de prendre l’échappée qui va au bout pour gagner une étape. Si cela devait échouer, je devais faire de mon mieux pour rester bien placé au classement général voire même, pourquoi pas, gagner des places.

En chemin vers Peyragudes

La première grosse étape de montagne consistait en 230km, auxquels s’ajoutaient 20km fictifs, soit environ 7h sur le vélo. Elle nous faisait tous peur au vu de la météo, je suis donc parti trop couvert et avec de la paumade chauffante. Au départ, il a fait chaud avec 25km de col à bloc. J’ai couru à fond pendant 10km et multiplier les attaques pour finalement me cramer et… louper la bonne échappée ! J’étais très déçu et la crème m’a brûlé toute la journée. Au final, je me suis remobilisé pour passer le Port de Balès devant et terminer 25ème avec un groupe de quelques rescapés du jour et les costauds. Je suis tombé à 300 mètres de la ligne d’arrivée à cause d’un coureur qui arrivait en face. Bref, très déçu de ma journée.

Pas de repos dominical…

Hier, tout le monde s’attendait à une journée cool mais ce fut tout l’inverse. 60km de bataille pour créer l’échappée qui ne prendra finalement pas de champ. Une nouvelle échappée dans un second col et finalement on retrouve 17 coureurs qui terminent à l’avant. Mate termine à une bonne 13ème place tandis que, de mon côté, je me classe 33ème. Pas très loin des meilleurs, j’ai été très aidé par Jérôme Coppel qui me donne beaucoup de conseils en course car je fais encore beaucoup d’erreurs. Il m’a attendu dans la dernière bosse, ça démontre un bel état d’esprit car je n’étais vraiment pas au mieux. Surtout qu’à force de tenter d’attraper la bonne échappée, on s’use… aucun jour de répit. Mentalement, ce n’est pas simple.

Cocorico

On a eu de belles victoires françaises avec Geniez et Barguil, sans oublier Pinot qui s’accroche bien au général. On peut dire que Pinot confirme tandis que Barguil se révèle ! C’est vraiment bien pour le cyclisme français car je pense sérieusement que le niveau en montagne de cette Vuelta n’a rien à envier au Tour de France.

Aujourd’hui, c’est repos !

Du repos, 1h30 de vélo, repas, sieste, massage, ostéopathe et repas. Pas le temps de faire grand chose d’autre ! Sinon, l’ambiance est bonne, on s’entend bien et tout le monde donne son maximum. C’est sympa de pouvoir compter sur ses coéquipiers, on s’entraide.

Destination Madrid

On verra selon les jambes. Accrocher la bonne échappée et viser une victoire d’étape. Si ce n’est pas possible, je m’accrocherai au maximum pour le général.

Propos recueillis par Alex.
Un grand merci à Yoann pour sa disponibilité !