Chose promise, chose due ! Aujourd’hui, nous retrouvons Yoann Bagot qui joue le jeu suite à vos différentes questions. Voici donc ses réponses, encore merci pour votre participation.

 

À PROPOS DE L’ÉQUIPE

De Xavier : Bonjour Yoann, l’ambiance est-elle bonne dans l’équipe Cofidis ? 

 L’ambiance lors des deux premiers stages était très bonne !
Je pense que les nouveaux se sont bien intégrés et que l’on a un bon groupe cette année. Tout le monde a envie de bien faire après une année un peu décevante pour l’équipe.

De François : Bonjour Yoann, j’aimerai simplement savoir avec quel coéquipier tu t’entends le mieux ?

Généralement, je fais chambre avec Rudy Molard, Romain Lemarchand ou Luis Maté mais je pense que je ne m’entends pas trop mal avec tout le monde même s’il y a des coureurs avec lesquels je ne cours quasiment jamais !!!

À PROPOS DE TON PROGRAMME + OBJECTIFS

De MrPcm : Quels sont tes objectifs pour 2014 ?
+ De Tibaldi : Yoann, as-tu déjà une idée de ton programme de courses et de tes principaux objectifs pour la saison qui arrive ?

Mon objectif principal est de gagner des courses. Je souhaite surtout continuer à progresser et améliorer mes résultats sur les courses par étapes. Ensuite, je suis passé au travers du tour de France l’an dernier… J’aimerais cette année déjà y participer et arriver à la fin sans avoir de regret.

Mon souhait est de participer à un maximum de courses par étapes comme tour Med routa del sol, tour de Catalogne, tour de Turquie, Dauphiné, etc. Ainsi que les grands tours auxquels nous serons invités !

À PROPOS DE TOI TOUT SIMPLEMENT

 De Kentin :  Yoann, à quoi penses-tu sur ton vélo pendant les courses?

On est pas mal occupé à ne pas tomber, se placer, manger ou boire. De plus, je discute souvent avec des collègues lorsqu’il y a des temps mort pendant la course. Ce qui occupe mon esprit une bonne partie de la course ! Il arrive souvent que je ne me sente pas bien alors j’essaie de ne pas penser qu’à ça et penser à autre chose de mieux.

De boum : Tu es un grimpeur, mais tu ne peux pas suivre les meilleurs mondiaux. A quoi ressemble la vie d’un grimpeur de deuxième vague ? Y-a-t’il des fois où tu sens que « ça y est, je peux m’accrocher » et tu essaies ou tu préfères te préserver pour les futures étapes ?

Lors de ma 1ère année pro, j’étais un grimpeur de 4ème vague, lors de ma 2ème année de 3ème vague, et l’an dernier de 2ème vague ! Donc, c’est encouragent et ça me motive pour continuer à m’accrocher. J’étais entre la 15éme et la 25éme place sur le pays basque et la Vuelta. Cette année, j’espère continuer à gagner des places en pro tour en m’accrochant, c’est ce qui me fait progresser. De plus, lorsque je participe à une course avec un niveau moins élevé, j’ai plus de chance de me rapprocher des premières places, comme en Turquie ou au Gévaudan cette année.

Par contre, je pense que sur mon prochain grand tour ou certaine courses à étapes, je me concentrerai sur les victoires d’étapes en partant dans les échappées !

De boum : A quoi ressemblaient tes jeunes années, où très peu de courses sont prévues pour les grimpeurs ?

Quand j’ai commencé le vélo en 2005, je ne savais pas trop où je mettais les pieds. Je ne savais pas trop quelles courses me convenaient. En général, en amateur, je marchais pas mal sur les courses difficiles, mais paradoxalement, mes plus belles victoires sont sur des courses plates : Loire Atlantique, Bordeaux-Saintes ou Paris-Mantes ! Les occasions de faire des courses de montagnes sont rares et je suis souvent passé au travers… j’ai fini 4éme du tour des pays de Savoie en 2010 mais j’ai progressé dans ce domaine fin 2012 chez les pro où j’ai perdu quelques kg !

De plaisantin :  Un coureur de nationalité étrangère que tu apprécies plus que les autres dans le peloton ?

Léo Duque avec qui je m’entraîne régulièrement, même si c’est le plus français des colombiens !

De Nicolas : Bonjour Yoann, est-ce que les coureurs avec le plus gros potentiel sont réellement ceux qui gagnent les courses ? Le courage, la qualité de l’entrainement et une hygiène de vie adaptée peuvent-elles suffire à un coureur « moyen » pour remporter de belles courses ?

Le vélo est devenu très spécialisé… Coureurs de classique, Sprinter, Grimpeur, Baroudeur, Rouleur. Pour gagner des courses, il faut avoir une spécialité sinon cela est très difficile. Ensuite, la plupart des courses arrivent au sprint donc il y a plus de chance de gagner des courses en étant sprinteur. Un dernier point, le calendrier de course par exemple. Un grimpeur qui court toute l’année en protour devra battre à la pédale les champions pour l’emporter.

Ce sera très difficile pour lui de gagner des courses sachant que très peu d’échappée vont au bout sur les courses protour, hormis les grands tours… Ensuite, je pense que lorsqu’un coureur qui était moyen se met à remporter des belles courses, il devient un bon coureur !!! Parfois, des coureurs moyens avec du sérieux deviennent de bons coureurs et des coureurs bons redeviennent des coureurs moyens. Les compteurs sont remis à zéro chaque année !

De minadeo : bonjour Yoann, connaissant ton papa à travers des stages, j’essaye de suivre ta progression depuis deux ans, et franchement tu m’as impressionné, notamment au tour de Turquie ! Donc, je n’ai pas de question mais juste un encouragement  » CONTINUE COMME ÇA  » !

Tout simplement merci !

Merci à Yoann pour sa disponibilité.