Les coureurs professionnels Cadel Evans et Trent Lowe partagent leurs secrets d’escalade

À moins que vous n’habitiez près d’une grande chaîne de montagnes comme les Alpes, les Pyrénées ou les Rocheuses, il est peu probable que vous rencontriez de nombreuses ascensions de longue durée, le genre d’ascensions qui s’étendent sur plus de quelques kilomètres. Ce que la plupart d’entre nous sommes plus susceptibles de rencontrer, ce sont de nombreuses montées courtes, abruptes et répétitives, des chocs qui mordent comme des scorpions venimeux, frappant vos jambes et vos poumons dans une surcharge de lactate.

Bien que nous puissions considérer ces domaines comme le domaine des grimpeurs, en réalité, ils ne sont pas assez longs pour faire ressortir le meilleur d’un vrai grimpeur. Non, ce sont des ascensions puissantes : des efforts courts et intenses qui font tout autant mal que les ascensions plus longues, mais nécessitent une approche totalement différente et exigent des qualités différentes pour réussir.

Ces qualités sont mises en valeur lors de la saison britannique des courses de côte, où des coureurs explosifs tels que Chris Boardman et Malcolm Elliot triomphent souvent des chèvres de montagne maigres. C’est dans cet esprit que nous avons parlé à Cadel Evans et Trent Lowe, deux coureurs australiens coriaces capables de bien aborder les deux styles d’escalade, et leur avons demandé comment cela se faisait.

Positionnement en groupe

Trente : Comme pour toute ascension critique d’une course, vous devez partir près de l’avant du groupe – le seul problème, c’est que tous les autres coureurs veulent être là aussi ! Vous devriez essayer d’être détendu et de ne pas gaspiller trop d’énergie pour trouver et maintenir une bonne position, car vous ne voulez pas dépasser votre seuil avant le début de la montée. Vous devez également vous assurer de ne pas vous retrouver enfermé, car les coureurs se regrouperont à mesure que le rythme ralentit et vous pourriez être rebuté, alors laissez toujours une marge de sortie.

Faites attention à ne pas vous retrouver derrière un pilote qui aurait mal réglé sa vitesse ou qui reculerait simplement parce qu’il n’est pas très fort. Essayez toujours de vous laisser un chemin pour sortir ou contourner les autres coureurs. Recherchez la partie de la route la moins raide, et parfois elle peut être plus lisse sur une partie de la route que sur une autre, alors visez-la si elle est sèche.

Cadel : Le positionnement dans le peloton est plus important pour les montées de puissance plus courtes que pour les montées d’endurance, car il y a moins de temps pour rattraper le terrain perdu. Vous devez toujours faire attention à ce que font les coureurs devant vous ; Si quelqu’un perd le volant devant vous, vous devez être prêt à combler l’écart immédiatement. Sinon c’est pareil pour les montées plus longues : restez près du front et hors des ennuis.

Le positionnement dans le peloton est plus important pour les montées de puissance plus courtes que pour les montées d’endurance, car il y a moins de temps pour rattraper le terrain perdu.

En position vélo

Trente : Le plus souvent, la route sera douce et vous vous concentrerez donc sur une sortie de puissance efficace. Cela signifie rouler principalement hors de la selle, le haut du corps et le tronc supportant une grande partie de la charge de travail, en soutenant vos jambes pour obtenir un maximum de puissance.

Si la surface est mauvaise, vous devrez peut-être rester en selle et maintenir le haut de votre corps bien ancré en tirant sur les barres – mais essayez de rester détendu en même temps. Sur le mouillé, vous devez maintenir un certain poids sur la roue arrière pour maintenir la traction, et vous devriez trouver cet équilibre avant de glisser.

Cadel : Sur les montées plus courtes, vous pousserez à un niveau plus élevé, ce qui signifie beaucoup plus de conduite hors de la selle, le haut du corps travaillant également dur, assis de temps en temps pour faciliter les choses.

Si les conditions routières ne sont pas optimales, le cycliste devra toujours rester assis et maintenir un coup de pédale fluide et constant, avec une puissance de sortie uniforme. C’est la meilleure technique pour éviter toute perte de traction.

Trouvez votre rythme et votre rythme

Trente : La pratique et l’expérience sont ici importantes ; si vous pouvez apprendre à déployer beaucoup de puissance en selle à une cadence élevée, je pense que cela vous aidera vraiment. Et entraînez-vous à ancrer le haut de votre corps. Chaque fois que vous appuyez sur les pédales, vos bras tirent sur les barres. La force de base est essentielle, donc de nombreuses abdominaux et un ballon d’exercice seront également utiles.

Cadel : Trouver le bon rythme, ça vient avec l’expérience, avec la connaissance de son corps et de ses réactions, de ce que l’on est capable de supporter… Mais en fin de compte, c’est le lactate dans vos jambes qui vous le dira !

Choisissez le bon équipement

Trente : Entrez dans la montée avec le bon rapport, puis rétrogradez en conséquence. Sous-estimez toujours légèrement, car dans les montées de puissance, vous ne pouvez souvent pas rétrograder facilement, en particulier sur le plus grand plateau. Ne laissez jamais l’équipement vous envahir.

Cadel : Sur les montées plus courtes, vous utiliserez presque toujours des vitesses plus grandes pour maintenir la vitesse avant, pendant et après la montée. Cela peut signifier une approche plus rapide, mais veillez à ne pas vous retrouver coincé dans un énorme rapport auquel vous ne pouvez pas réagir.