Et une #MatinaleDérailleur de plus en mode cocorico ! Hier, nos petits gars nous ont régalé dans le final des Mondiaux espoirs. Des espoirs ? Désormais, on peut dire qu’il s’agit de bien plus que ça. De futurs cracks, des pépites, à vous de choisir les mots qui conviennent. Après Coppel chez les élites, c’est au tour de Kévin Ledanois et d’Anthony Turgis de rafler les médailles chez les U23, l’or et le bronze ont donc brillé aux cous des français, après un final vraiment bien travaillé. Coté féminin, Chloe Dygert se la joue imbattable en s’imposant sur l’épreuve en ligne juniors alors qu’elle avait déjà soulevé le contre-la-montre. Et comme toujours, en fin de matinale, on se transforme en programme TV pour Richmond.

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Course en ligne U23 : Les espoirs montrent la voie

On ne va pas se mentir, cette course espoirs hommes fut guère enthousiasmante, pendant sa quasi totalité, jusqu’aux trois derniers kilomètres. Résumé franchouillard me direz-vous, si vous connaissez le résultat. Peut-être, ou pas! Pourquoi? Parce que les bleus de Pierre-Yves Chatelon ont tout simplement fait preuve de maîtrise tout au long de cette course longue de 162 km. Quand les premières attaques, à l’aube des premiers kilomètres, ont fusé? Ils n’ont pas bougé une oreille. Quand la première échappée sérieuse s’est formée avec le notamment le « très économe » Davide Martinelli? Pas plus. Quand Maximilian Schachmann à fait une Tony Martin pour rejoindre la tête de course? Toujours pas. Non l’équipe de France n’a pris la course en main que dans le final, quand l’échappée à l’avant se faisait plus menaçante (ben oui, quand Martinelli avait fini de « ratonner », celle-ci gagnait en efficacité), si bien qu’avant l’enchaînement des bosses du final, le peloton était groupé, après la dernière tentative isolée de Soren Kragh Andersen.

Dans la première des trois bosses, Kevin Ledanois décide de durcir la course, pour le leader de l’équipe, Anthony Turgis. Voyant que son équipier fit une nette différence, Turgis fit la cassure, laissant aux italiens le soin de chasser derrière Ledanois. Pour le coureur de Bretagne-Séché, une seule tactique finale, écraser les pédales jusqu’à la ligne. La flamme rouge passe, le trou est fait et malgré le finish époustouflant de Simone Consonni, Kevin Ledanois peut exulter sous la banderole d’arrivée. Pour compléter le triomphe tricolore, Anthony Turgis accroche une belle médaille de bronze. Après la médaille de Jérôme Coppel sur le chrono élite, place à une première marseillaise avec nos coureurs la main sur le coeur, à l’américaine! Une belle émotion, qui ouvre l’appétit qui donne envie d’en vivre d’autres demain et dimanche. Pauline, Tony? Vous savez ce qu’il vous reste à faire!

« A la base, je roulais pour Anthony Turgis qui était le coureur protégé. Mais je virais mieux et à un moment, il a fait la cassure et je suis parti. Les gars ont fait un boulot formidable, c’est moi qui gagne mais c’est la victoire de toute l’équipe. » Kévin Ledanois, au micro de Sébastien Piquet avant le protocole

Course en ligne Junior F : Chloe Dygert princesse des mondiaux

Après avoir emporté le titre mondial de sa catégorie en contre-la-montre, Chloe Dygert s’est offert un fantastique doublé, comme la canadienne Jeanson en 1999 et la britannique Cooke en 2001. Dygert s’impose avec la manière, en rouleuse qu’elle est, en s’échappant dans la fin de l’avant dernier tour, sur la dernière bosse pavée.


Et comme sur le chrono de lundi dernier, elle devance sa compatriote Emma White qui permet donc aux Etats-Unis de faire le doublé. Première française et 14ème à l’arrivée, Juliette Labous était présente dans le groupe de contre avant de se faire distancer de celui-ci dans la dernière côte. La tricolore termine aux côtés de sa compatriote Maëlle Grossetete (16ème) dans le peloton principal.

Guide TV

Place aux dames ce soir, avec pour Pauline Ferrand-Prévot la défense de son titre acquis à Ponferrada l’an passé. Une épreuve visible sur BeIn Sports Max 8 (Emmanuel Barth et Manou Merlot aux commentaires) et France Ô (avec Thierry Adam et Laurent Jalabert au micro), avec espérons-le, une retransmission de bien meilleure qualité que la course des espoirs hier soir. Occasion d’un petit coup de griffe au sujet de la production télévisée de ces mondiaux, qui s’avère indigne d’une telle épreuve. Qu’attends l’UCI, qui tient à produire elle même ses images, pour s’entourer de prestataires de qualité? Sans être cocardier, les français d’Euro Média (l’ex SFP) feraient parfaitement l’affaire. Outre le Tour de France (ainsi que Paris-Nice, Paris-Roubaix, le Dauphiné ou Paris-Tours), Euro Media France est présente aux quatre coins de la terre cycliste et sait exporter son savoir-faire (les Grand Prix Québequois, les Tours de Dubaï, du Portugal ou d’Azerbaïdjan). Dommage pour la fédération internationale de s’en priver et de laisser les fans s’agacer à coups de commentaires assassins sur les réseaux sociaux.

Épreuves élites dames en direct dès 18h45 sur BeIn Sports Max 8 et à 20h35 sur France Ô

Olivier Perrier