Source: Gazetta.it
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La Classica di Primavera débute demain, littéralement classique du Printemps elle devrait se dérouler sous la pluie. Dommage, une classique du printemps sous la neige aurait eu encore plus de charme, non ? Presque 300 bornes de bonheur pour un peloton sur-excité à l’idée de disputer l’une des plus prestigieuses classiques voir pour certain la plus prestigieuse.

Pourtant, le parcours n’est en rien insurmontable mais avec 298km dans les jambes et des conditions climatiques pas toujours au beau fixe, on assiste souvent à la victoire de puncheurs au grand détriment des équipes de sprinteurs. Une classique nerveuse, très ouverte et peu évidente à pronostiquer tant des profils variés peuvent tirer leurs épingles du jeu.

La Cipressa et le Poggio se dressent pour écremer la course et parfois la faire basculer. Première difficulté, la Cipressa fut ajoutée en 1982 afin d’éviter une arrivée trop compact des cyclistes sur le Poggio. Il s’agit là d’une bosse de 5,7km d’un pourcentage moyen de 4,1%, mieux vaut ne pas avoir mal aux jambes donc. Rarement déterminante la Cipressa n’en perd pas de son charme et certains n’hésiteront peut-être pas à chatouiller la course durant son passage. Bettini avait tenté sa chance en 2004, en vain.

Le juge de paix bien souvent prend la forme du Poggio, c’est en tout cas là qu’il faudra tenter sa chance si l’on ne souhaite pas disputer une arrivée au sprint massif. Des virages secs, une pente de 3,7% durant un peu moins de 3km … seulement ? N’oubliez pas qu’après presque 300km, c’est le type d’obstacle qui peut faire très très mal surtout quand on pense que certains passages effleurent les 8%. S’engouffrer dans la descente du Poggio n’est pas toujours gage de réussite mais c’est une grande option pour la victoire finale.

L’année dernière, Gerrans, Nibali et Cancellara avait profité de celui-ci pour priver le reste du peloton d’un espoir de victoire. Cette saison, on ne peut sérieusement pas détourner le regard de Peter Sagan. L’homme fort de la Liguigas, double vainqueur d’étape sur les routes du Tirreno-Adriatico s’alignera demain dans sa meilleure forme mais attention, il ne sera pas le seul : Nibali ou Pozzato (vainqueur du côté de Laigueglia) côté transalpin, auront à cœur de l’emporter à domicile. Les habitués – Cancellara, Gilbert, Gerrans, Cavendish, Goss voir Van Avermaet – devraient être là jusque dans les dernières rampes du Poggio.
Côté français, nous citerons Offredo qui n’hésite d’ailleurs pas à déclarer dans les médias depuis quelques jours qu’il s’agit là de son grand objectif, pour lequel il dispose déjà d’une petite idée de scénario mais même si vélo et scénario : ça rime … le rapport s’arrête bien souvent là dans un sport parfois étonnament imprévisible. Espérons voir Sylvain Chavanel en forme comme sur le Paris-Nice afin pourquoi pas de surprendre une nouvelle fois son petit monde.

Bonne course à tous !