Les cavaliers imputent les résultats positifs au létrozole aux vaches françaises
Le peloton de cyclocross se rendra dimanche en Normandie pour la prochaine manche de la Coupe du monde à Flamanville, en France, et les coureurs ont reçu un avertissement de la part de la direction de Toon Aerts et Shari Bossuyt.
Les deux coureurs ont été testés positifs au létrozole, un médicament anticancéreux, après avoir couru dans la région. Le résultat positif d’Aerts est intervenu après la Coupe du monde de Flamanville, le 16 janvier 2022. Son contrôle antidopage hors compétition trois jours plus tard s’est révélé positif aux métabolites du médicament.
Bossuyt participait au Tour de Normandie Féminin le 19 mars 2023, lorsqu’elle a donné un échantillon de contrôle antidopage qui s’est également révélé positif aux métabolites du médicament.
Les deux coureurs sont tous deux représentés par Yannick Prévost d’ISEA Sport Management, qui a envoyé un avertissement aux autres coureurs de leur effectif, dont Michael Vanthourenhout et Toon Vandebosch, selon Sporza.
La lettre conseillait aux coureurs de ne pas manger de produits laitiers locaux et d’apporter leur propre nourriture de Belgique.
Aerts et Bossuyt ont émis l’hypothèse que leurs résultats positifs étaient dus au fait que les producteurs laitiers pourraient utiliser le létrozole pour synchroniser l’œstrus des vaches pour la fertilisation.
« Nous nous basons toujours sur notre hypothèse selon laquelle Toon et Shari ont été testés positifs après avoir consommé des produits laitiers à Flamanville. Leurs dossiers montrent trop de similitudes pour les négliger.
« Le métabolite du létrozole peut être présent dans le lait de vache. Notre hypothèse est que leur test positif est dû à cela, mais cela n’a pas été confirmé par des analyses de laboratoire », a indiqué la société de gestion.
Le létrozole est interdit par l’AMA car il peut être utilisé pour inverser les effets féminisants des stéroïdes anabolisants.
Une étude de 2019 a montré que l’analyse des cheveux peut être utilisée pour faire la distinction entre une utilisation à long terme à des fins de dopage et une ingestion accidentelle.
Toon Aerts s’est laissé pousser les cheveux pour une telle analyse mais n’a pas pu blanchir son nom et s’est vu imposer une suspension de deux ans, qui expire juste avant la fin de cette saison.
Il serait sur le point de signer avec l’équipe Deschacht-Hens-Maes, selon Le Nieuwsblad.
Bossuyt plaide toujours sa cause. Elle devait s’associer avec Lotte Kopecky dans l’équipe belge pour le Madison aux Jeux olympiques, mais sa participation attend le résultat.