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A sa portée !

Une nouvelle page dans l’histoire de la course au soleil vient de s’écrire avec la première victoire d’un australien sur celle-ci. Le maillot jaune sur les épaules, Porte n’a pas tremblé et a confirmé sans aucun souci sa domination sur un contre la montre final presque dessiné pour lui. Un moment marquant pour Paris-Nice donc et indéniablement pour un coureur dont le plus grand faits d’arme jusqu’alors était d’avoir porté la tunique rose du Giro durant trois étapes en 2010 (où il finira 7ème du classement général).

Depuis Richie s’est laissé porter, l’illustration parfaite est la saison dernière où gentillement éclipsé par Wiggins et Froome, l’originaire de Tazmanie n’avait pu vraiment prendre ses responsabilités. A désormais 28 ans, Richie Porte démontre toutes ses qualités, il le mérite largement en s’imposant à la fois en altitude avec sa victoire sur la seule arrivée montagneuse de l’épreuve mais aussi sur le contre la montre final. Sur les pentes du col d’Eze, Porte s’est montré le plus à l’aise et échoue à 4 secondes du temps réalisé par Wiggins sur cette même course la saison dernière.

On a l’habitude de dire que le vainqueur de Paris-Nice se signale en vue du Tour de France, malgré de grandes qualités on ne peut penser raisonnablement que Richie Porte fera figure de favoris sur cette grande Boucle, sauf pépin de son leader qui devrait en toute logique être Chris Froome. Au delà du jeu de l’équipe, que penser de cette victoire certes méritée mais face à un plateau moins relevé que lors des précédentes éditions ? Nous ne reviendrons pas sur le débat Tirreno VS Paris-Nice mais tout de même, cette année 2013 aura définitivement tournée en faveur des organisateurs italiens.

 Des français bien en vue.

Avec le  presque « vétéran » Chavanel qui dompte en fin de semaine les sprinteurs et crée ainsi une incroyable surprise, nous avons pu compter sur de très bonnes performances françaises. Mais attention : heureusement que les français ont brillé sinon c’était la catastrophe industrielle !

Un plateau amoindri, des tricolores ayant déjà démontré leurs bonnes dispositions en ce début de saison, tous les ingrédients étaient donc réunis pour marquer ce Paris-Nice.  Ils l’ont fait même si on sera déçu de se satisfaire d’une très belle 3ème place de Péraud au général. 3 comme les 3 victoires d’étapes françaises : Chavanel donc sans oublier Gaudin qui marque d’entrée les esprits dès le prologue et Bouhanni qui prend la relève dès le lendemain. Malheureusement pour lui, son destin était ailleurs et c’est face contre terre et dents au sol qu’on le verra quitter les routes de la course au soleil.

Voeckler a t’il déçu ? Oui et non, le parcours aurait pu lui sourire surtout avec les conditions météos assez difficiles. Ce n’était pas le moment pour lui et ce malgré sa tentative lors de la 4ème étape vers Saint Vallier qui se soldera par une arrivée groupée et un sprint réglé par le suisse Albasini. Je te vois venir petit inculte, alors je coupe court : non, il n’est pas italien ! Finalement Thomas pointe à 2’42’’ du maillot jaune mais Europcar aura su se montrer de la plus belle des manières, l’essentiel est là.

Finalement, Paris-Nice 2013 fut une course palpitante qui se sera joué finalement en grande partie sur l’ascention de la montagne de Lure où Richie porte un coup sorti de derrière les fagots au pauvre Talansky qui poussé par la jeunesse et un panache peut être mal placé paiera finalement son attitude offensive malgré le maillot jaune posé sur ses épaules. Ce n’est pas parce qu’on pense être le plus fort, qu’on l’est… Enfin tant mieux, l’originaire de Miami refait parler sportivement du cyclisme américain entâché par l’affaire de « vous savez qui ». Avec une belle deuxième place devant Péraud, Talansky montre qu’on pourra compter sur lui pour chatouiller les grands.  Chavanel est en grande forme, est-ce enfin la bonne saison pour lui ? En tout cas l’armada OPQS et Tom Boonen pourront compter sur lui sur les prochaines classiques.