« En avril 1994, le cyclisme était synonyme d’espoir. » Voici la plus belle introduction que l’on puisse faire du documentaire « Rising From Ashes » où l’on retrouve l’acteur et ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO, Forrest Whitaker, aux manettes en tant que producteur mais aussi à la narration. Un narrateur qui nous emmène au plus proche des sujets de cet émouvant film qui retrace le périple de la team Rwanda : une bande de gamins qui trouve l’espoir d’une vie meilleure au travers de l’expérience du cyclisme.

RENAITRE DE SES CENDRES
Adrien Niyonshuti, icône de la team Rwanda. © John Russell

Alors que la bicyclette ne faisait office que de moyen de locomotion, c’est sous l’impulsion de Tom Ritchey, considéré comme le créateur voire la légende du VTT, que l’histoire de la team Rwanda va naître. Il comprend très vite que la petite Reine peut changer la vie de pas mal de gamins au Rwanda qui n’attendent qu’une seule chose : l’espoir, la confiance en leurs capacités. Très vite, il invitera Jonathan ‘Jacques’ Boyer à le rejoindre. Il s’agit là d’une figure de choix du cyclisme américain des années 1980 où il sera notamment équipier modèle de Bernard Hinault, Greg Lemond ou Sean Kelly. Mais celui qui fut le premier américain à fouler le sol du Tour de France aura une après-carrière totalement désastreuse, il terminera même par la case prison.

Jonathan Boyer, bien plus qu'un coach. © John Russell
Jonathan Boyer, bien plus qu’un coach. © John Russell

Lorsque Tom Ritchey invite son compatriote à fouler les terres rwandaises lors d’une course, la Wooden Bike Classic. Celui-ci, de son propre aveu, n’est pas tellement ravi et ne songe qu’à repartir. Mais le déclic vient à lui après avoir consacré une vie à sa passion, quoi de plus logique que de la partager ? C’est ainsi qu’il devient le coach de la team Rwanda, et même bien plus que ça comme vous le verrez durant le documentaire. Une chance pour les futurs cyclistes rwandais, une seconde chance pour le champion américain déchu.

L'espoir renaît, pas question de s'arrêter en si bon chemin. © John Russell
L’espoir renaît, pas question de s’arrêter en si bon chemin. © John Russell

Entre humilité et émotion, vous verrez que les blessures de l’âme sont bien plus longues à cicatriser que celles du corps. Les enfants du génocide devaient retrouver l’espoir, la foi en leur avenir. Pour certains, le vélo deviendra un véritable échappatoire, quelque chose de salutaire. Après tant de souffrances, nous ne pouvons que rester bouche bée face à la volonté de ces derniers de faire la fierté de leurs familles, mais aussi et surtout de donner une bonne image de leur pays.

« Des regards en disent beaucoup plus que des paroles » avance Jonathan Boyer, nous vous invitons donc à découvrir la suite lors de la diffusion du documentaire sur France Ô, ce mercredi 9 avril dès 20H45.