Un final détrempé, des organismes mis à rude épreuve et l’inévitable Peter Sagan qui achève ses adversaires du jour. C’était une étape longue de 209km et accidentée autour de la station balnéaire de Porto Sant’Elpidio, un tracé marqué par une courte ascension de 30% de dénivelé ! Courte mais violente, preuve en est avec l’échappée du jour qui explosera finalement sur celle-ci. Les fuyards n’auront eu aucune chance aujourd’hui et ce malgré du beau monde à l’instar de Cancellara, Nocentini, Cunego ou Egoi Martinez (pour ne citer qu’eux) : les Sky de Froome assurent le tempo en tête du peloton et son coéquipier Sergio Heano en tête de course se relévera même pour assurer son job auprès du terminator britannique.
Une fois les hommes de tête avalés par le peloton, c’est Nibali qui prend les choses en main et s’élance à bloc dans une descente assez technique. Samuel Sanchez et Peter Sagan s’accrochèrent à l’italien, ce ne fut pas le cas pour Joaquim Rodriguez qui payant certainement ses efforts de la veille du laisser filer les trois hommes.
Terminator rouille ?
A l’arrière, la poursuite peine à s’organiser et on retrouve Contador dans un petit groupe où Froome est aux abonnés absents … non, vous ne rêvez pas ! C’est possible ! Il faut croire que le terminator britannique n’est pas indéboulonnable et paye les efforts consentis durant les derniers jours : une équipe c’est bien, des jambes c’est mieux. Bref, Froome ne reverra ni le groupe de Contador et encore moins le trio de tête et consentira à perdre son maillot bleu au profit de Nibali –le requin de Messine- très en jambe sur ses terres.
Pas de surprise à l’arrivée où Sagan s’impose devant Nibali et Rodriguez. Une seconde victoire sur cette semaine de course pour le slovaque de la Cannondale. Horner, Contador et Samuel Sanchez en finissent à 44’’ tandis que Froome passe la ligne d’arrivée à 50’’ du vainqueur du jour. C’est quand même bizarre une course sans français dans le top 10, non ?
La Course des deux mers se terminera demain suite à un contre-la-montre de 9,2km autour de San Benedetto del Tronto : sauf gros pépin, Nibali devrait logiquement s’imposer sur une épreuve qui lui va si bien. Méfions-nous tout de même de Froome qui pourrait avoir à cœur d’essuyer sa petite défaillance du jour.
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