[dropcap style= »5″ text= »L »]e 2 mai 1966 va marquer la carrière de Jacques Anquetil puisqu’il s’impose pour la première fois sur une Classique.

Il ne venait pas pour terminer la course

L’illustre coureur français de 32 ans enlève la victoire sur Liège-Bastogne-Liège, une course qu’il ne devait pas disputer ! Celles que l’on appelle les « Ardennaises » n’attiraient pas du tout Maître Jacques mais sous l’insistance –finalement justifiée- de son directeur sportif chez Ford-France, Raymond Louviot, il finira par accepter de se rentre en territoire belge. Mais attention, Jacques avait accepté en prévoyant d’ores et déjà d’abandonner l’épreuve.

Coup de soleil

Le natif de Mont-Saint-Aignan, Jacques adore ça et compte bien en profiter ! De nombreux abandons touchent le peloton et profitant de ses bonnes sensations lors du passage de la côte de la Bouquette, Anquetil se jette à l’eau et s’échappe du peloton. C’est en chasse-patate qu’il remonte sur les hommes de tête (Genet, Spruyt et Schleck : pas Andy, il serait déjà dans la voiture balai …  ) et les dépose sans regarder en arrière.

Anquetil remporte sa première Classique

C’est avec presque 5 minutes d’avance que Jacques Anquetil s’impose ce jour là, malgré l’épuisement et la canicule. Anecdote moins sympathique, il refusera de participer au contrôle antidopage récemment instaurés. « Ces contrôles sont des atteintes à la dignité de l’individu » clamera le principal intéressé. Le manque de clareté de la législation empêchera de le déclasser. Une victoire importante mais quelque peu gâchée par cet épisode des plus douteux.