Quand une simple balade à vélo vire à la session de dépannage high-tech : j’ai testé le nouvel accessoire Varia Vue de Garmin, et voici – sans filtre ni circonvolution technophile – ce que ça a vraiment changé dans mes trajets quotidiens.

Toujours plus d’accessoires, est-ce bien raisonnable ?

Si on m’avait dit qu’un jour, enfourcher mon gravel ou mon VTT exigerait un équipement électronique digne d’une station spatiale, j’aurais sans doute ri. Et pourtant :

  • Un compteur de vélo dernier cri
  • Un éclairage avant incluant une caméra embarquée
  • Un feu arrière doté de la fonction radar
  • Un capteur de cadence
  • Ceinture cardiofréquencemètre
  • Un système sans fil pour passer les vitesses

La question qu’on se pose, c’est : tout cet attirail est-il vraiment indispensable pour sortir pédaler ? Le vélo, c’est la liberté ! Eh bien… plus vraiment. À force de jongler avec les applications et les accessoires, j’ai réalisé le temps et l’énergie consacrés à la technique, souvent au détriment du vrai plaisir : rouler.

Mon test sans filtre du Varia Vue : un gadget prometteur… mais capricieux

Garmin a récemment ajouté à ma « famille de gadgets » le Varia Vue, un nouvel éclairage avant équipé d’une caméra embarquée, pour un court test (oui, j’ai eu ce plaisir/souci de l’essayer en avant-première). Installation de l’appareil, couplage au compteur vélo : tout baigne au premier tour, et j’ai pu visionner les vidéos de la caméra de retour à la maison. Jusqu’ici, la technologie et moi on est copains.

Mais c’est là que le scénario classique se joue. Trois jours plus tard, prêt à repartir, j’allume tout… et rien ne va plus. Petite révision technique :

  • Mise à jour obligatoire du compteur Edge 1040 Solar
  • Même combat pour le feu arrière avec radar
  • Obligation de reformater la carte mémoire via l’application Varia
  • Mises à jour qui prennent plusieurs essais avant d’être acceptées (merci Garmin, dont la procédure n’est, comment dire… pas des plus fiables)

Finalement, quand tout semblait enfin prêt… la Varia Vue refuse catégoriquement de s’allumer. Coupable : le fameux câble d’origine oublié au fond d’un tiroir. Après récupération, la mise à jour passe, l’appareil reprend vie – mais il n’a accepté de démarrer qu’avec le câble Garmin livré, là où le rechargement avait pourtant fonctionné avec n’importe quel USB-C lors du premier essai. Plus étrange qu’un col en lacets.

La réalité derrière la surenchère technologique

Samedi dernier, deux heures entières, vélo enfourché, casque ajusté, j’étais planté… devant l’ordinateur. Entre tentatives de mises à jour et batteries à recharger, je me suis sincèrement demandé : « Mais qu’est-ce que je fais là ? Je voulais pédaler, pas attendre un correctif logiciel ! »

Bien sûr, les compteurs et gadgets offrent leur lot d’avantages indéniables :

  • Des données à la pelle : distance, dénivelé, cardio, cadence…
  • Un journal d’entraînement pour progresser
  • Des outils pour planifier ses parcours et analyser ses efforts

J’avoue, j’adore manipuler ces données pour préparer mes prochaines sorties. Mais soyons honnêtes : la technique a fini par prendre le contrôle, érodant ce sentiment grisant de liberté brute qu’offre le vélo.

Vers un retour à l’essentiel ?

Pas question de rester sur un échec. Le Varia Vue aura droit à un deuxième essai, c’est la moindre des choses. Mais si je continue à troquer mes escapades contre des heures de dépannage, il sera peut-être temps d’opter pour une petite détox numérique côté sorties. Pas besoin de virer à la satire complète façon « Le vélo ne pèse que 18,9 kilos », ou de s’interroger jusqu’à l’absurde sur le nombre de newtons-mètres développés par tel ou tel moteur.

La simplicité, c’est bien aussi. D’ailleurs, lors d’une pause lors d’une sortie en petit groupe de cyclistes amateurs, notre conversation a glissé sans effort des caractéristiques d’un VTT électrique flambant neuf aux anecdotes de bidouilleurs du dimanche. Comme quoi, derrière la cascade de chiffres et d’updates, le plaisir du vélo c’est aussi ça : échanger, s’arrêter, et parfois, laisser les gadgets respirer.

À méditer : parfois, la route la plus efficace n’est pas celle qui passe par une mise à jour logicielle, mais par le simple fait d’appuyer sur les pédales. Avec ou sans caméra embarquée, finalement…