Longtemps considéré comme un aliment de base sain et rassurant, le riz – en particulier le riz basmati – se retrouve aujourd’hui dans le collimateur des experts. Une récente étude met en lumière la présence de résidus de pesticides dans plusieurs marques vendues en grande surface, soulevant des questions sur notre sécurité alimentaire. Alors, faut-il repenser nos choix au rayon céréales ?
Des marques connues pointées du doigt
Sur une quarantaine de références de riz analysées, 15 échantillons présentent des résidus de pesticides, parfois en quantité supérieure aux seuils autorisés par la réglementation européenne. Parmi les marques les plus critiquées figurent :
-
Saint-Éloi (Intermarché) : 9/20
-
Ben’s Original, Vivien Paille, U : tous notés 8/20
Le riz basmati non bio, souvent importé d’Inde ou du Pakistan, est le plus concerné. Ces pays recourent encore à des traitements chimiques aujourd’hui interdits ou restreints en Europe, notamment pour lutter contre les insectes et les moisissures dans les rizières.
Le riz basmati non bio, un faux ami santé ?
Ce riz prisé pour sa saveur et sa texture légère cache une réalité moins appétissante. Sa culture intensive implique l’usage de fongicides, herbicides et insecticides dès la plantation. Or, plusieurs études alertent sur les effets cumulés d’une exposition à ces substances, même à faibles doses : troubles hormonaux, neurologiques, et augmentation potentielle de certains risques chroniques.
Autrement dit, manger du riz basmati non bio au quotidien revient parfois à avaler, sans le vouloir, un cocktail chimique peu compatible avec une alimentation équilibrée.
Quelles options pour manger plus sereinement ?
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des alternatives à la fois sûres et savoureuses pour remplacer le riz à risque :
-
Le riz basmati bio : cultivé sans pesticides de synthèse, il reste l’option à privilégier pour ceux qui veulent garder le goût sans les molécules indésirables.
-
Le riz de Camargue : cultivé en France sous des normes plus strictes, il présente une traçabilité claire et des contrôles fréquents. En plus, c’est un excellent moyen de soutenir l’agriculture locale.
Ces deux alternatives réunissent qualité nutritionnelle, sécurité sanitaire et impact environnemental réduit : un trio gagnant.
Bons réflexes à adopter au quotidien
Sans bouleverser vos habitudes, quelques gestes simples peuvent réduire l’impact des résidus présents dans le riz :
-
Rincer le riz à l’eau froide avant cuisson pour éliminer une partie des substances de surface.
-
Varier les sources de féculents : quinoa, lentilles corail, patate douce ou boulgour sont de bons compléments au riz.
-
Lire les étiquettes : repérez les labels bio ou les mentions d’origine contrôlée.
-
Éviter les produits premiers prix importés sans indication claire sur la méthode de culture.
Manger en confiance, c’est possible
Le riz basmati non bio, aussi présent soit-il dans nos cuisines, mérite aujourd’hui d’être consommé avec discernement. En choisissant du riz bio ou français, en diversifiant les apports, et en restant attentif aux méthodes de production, chacun peut réduire son exposition aux pesticides tout en gardant le plaisir dans l’assiette.
Dans un contexte où l’alimentation responsable devient un enjeu majeur, mieux vaut faire des choix éclairés que de fermer les yeux sur ce que l’on met dans son assiette.