Le monde du vélo électrique urbain, souvent synonyme de rêve et de haute technologie, s’offre un (nouveau) coup de théâtre parmi les plus inattendus. Möve Mobility, pourtant saluée pour ses créations haut de gamme, vacille dangereusement. Le verdict se profile à l’horizon… et les aficionados retiennent leur souffle !

Möve Mobility : l’histoire d’un pionnier ambitieux

L’an passé déjà, Möve Mobility avait défrayé la chronique avec un vélo électrique qui semblait tout droit sorti d’une utopie. Le Möve Avian, fusion de titane et de carbone, affichait un poids plume de 11,7 kilogrammes. Un petit bijou d’ingénierie qui avait de quoi faire rêver… à condition d’accepter l’addition salée, le tarif dépassant allègrement les 7 000 euros.

Pour les adeptes un tantinet plus pragmatiques, l’Urban:Airy proposait une porte d’entrée un brin plus abordable (tout est relatif !), à 4 000 euros. Force est de constater que dans la niche des vélos électriques urbains très haut de gamme, le commun des mortels doit sérieusement rogner sur ses sorties resto pour pouvoir suivre.

Une survie ardue, des signaux d’alerte à répétition

À l’évidence, le segment des vélos électriques premium laisse peu de place à l’erreur. Pour la marque allemande, la traversée ressemble à une course d’obstacles ponctuée d’embûches financières. Premier choc : en novembre 2024, Möve a initié une procédure d’insolvabilité préliminaire. À la suite d’un rapide changement de cap sous l’impulsion de la nouvelle direction, il semblait que la tempête s’était éloignée en février 2025. Ouf ! Mais la trêve aura été de courte durée…

D’après Pedelec & E-Bikes, l’orage gronde à nouveau. Le 10 septembre 2025, Möve Mobility a déposé une seconde procédure d’insolvabilité préliminaire auprès du tribunal d’instance d’Osnabrück. Preuve que la situation financière demeure tout sauf stabilisée.

Une procédure sous haute surveillance

Face à ces difficultés, chaque action de Möve passe désormais sous la loupe d’un administrateur judiciaire provisoire. La cession d’actif, notamment, ne pourra se faire qu’avec son aval. Les règles sont claires, et la vigilance, maximale.

  • Les créanciers et la direction de Möve disposent d’un délai de deux semaines pour faire appel de cette décision.
  • Passé ce laps de temps, la procédure deviendrait définitive.

Autant dire que pour Möve Mobility, la pression est à son comble. L’avenir de la société se joue dans un sprint judiciaire où chaque minute compte.

Des produits reconnus, un espoir qui demeure

Malgré ces secousses, l’espoir subsiste. La gamme Möve s’est bâtie une solide réputation, portée par la qualité de fabrication et le choix — pas si courant — de centraliser sa production en Europe, cadres compris. Un point qui mérite d’être salué !

  • L’Airy embarque une transmission à moyeu central Pinion.
  • Le Voyager, modèle plus polyvalent, reçoit quant à lui un moteur Neodrives, également conçu en Allemagne.

Malgré les vents contraires, Möve conserve des atouts… à condition que l’étau financier ne finisse pas par rompre la chaîne. Espérons pour la marque berlinoise que la nouvelle direction saura relever ce dernier défi.

Le verdict final sera rendu dans quelques semaines. Fidèles du pédalier haut de gamme, restez à l’écoute… et si vous rêvez d’évasion citadine sur deux roues, surveillez les prochains épisodes : Möve pourrait bien, encore, surprendre son monde !