Le marché du vélo électrique a le vent en poupe, et même les géants de l’automobile ne veulent pas rester sur le quai ! Cette fois, c’est Mercedes qui muscle sa gamme… mais en visant un public urbain et à la bourse (un peu) moins épaisse avec son tout nouveau n+ City Racer eBike. Mais que vaut ce nouveau venu face à ses grands frères plus onéreux ? On décrypte, pédale après pédale.

Un nouveau vélo Mercedes au design malin

Mercedes a pris le virage de l’électrique sur deux roues, en toute logique face à l’appétit grandissant des citadins pour les VAE (vélos à assistance électrique, pour les intimes). Après les modèles n+ et n+ Silver Arrows, conçus avec la société australienne n+ Bikes, la famille s’agrandit : bienvenue au n+ City Racer eBike ! Son point fort ? Un enjambement bas particulièrement pratique, qui facilitera la vie aux cyclistes mesurant à partir de 150 cm. Les petits gabarits, ou simplement ceux qui ne veulent pas risquer de s’emmêler les pieds, apprécieront.

Une fiche technique honnête, mais modeste

Côté mécanique, la différence majeure saute aux yeux : le City Racer eBike n’a pas de moteur central comme ses cousins, mais un moteur positionné sur la roue arrière. La batterie, elle, est bien intégrée dans le cadre (bien vu côté design discrétion). Mais qu’en est-il des performances, me direz-vous ?

  • Autonomie : 45 km (grâce à une batterie de 252 Wh, rechargeable en 3h30)
  • Moteur : 250W, couple de 45 Nm (à comparer avec les 65 Nm des deux autres modèles)
  • Transmission : monovitesse
  • Pneus de 28 pouces signés Kenda
  • Freins hydrauliques Tektro

Clairement, côté puissance et autonomie, la fiche technique du City Racer est en retrait par rapport aux n+ (60 km) et n+ Silver Arrows (100 km).

Un prix (vraiment) plus doux, pour quels compromis ?

Le nerf de la guerre : le prix. C’est là que le City Racer fait mouche, affiché à 2.490 €, nettement moins salé que les 3.216 € et 4.440 € demandés pour les deux autres vélos de la gamme Mercedes. Pour un usage quotidien entre la maison et le bureau – c’est le scénario recommandé – il pourrait séduire les urbains pressés, sans dépenser tout leur PEL.

Mais ce prix cache quelques compromis qui ne passent pas inaperçus. D’abord, côté équipement :

  • Pas de garde-boue
  • Pas de porte-bagage
  • Pas de système d’éclairage inclus

Serait-ce des options, prêtes à faire gonfler la note finale ? Ou un oubli de conception ? Certains pensent que les ingénieurs n’enfourchent peut-être pas assez souvent un deux-roues pour comprendre le quotidien des cyclistes urbains !

Fiabilité et confiance : le nuage qui plane

Si le design séduit sur le papier, un bémol de taille vient ternir l’enthousiasme : malgré des affirmations de livraisons (« dizaines de Silver Arrow » envoyés), il n’existe à ce jour aucun essai, qu’il soit sponsorisé ou indépendant, publié dans aucun pays. De quoi échauder les potentiels futurs acheteurs, certains confessant qu’ils n’ont tout simplement plus confiance dans la marque n+ après cette transparence… nébuleuse.

En résumé : le n+ City Racer eBike de Mercedes capitalise sur un prix attractif et une accessibilité louable, mais renonce à la puissance, l’autonomie et certains équipements jugés indispensables en ville. De plus, l’absence totale de visibilité sur son comportement réel peut refroidir les ardeurs, même des fans de la marque à l’étoile.

Un conseil pour la route ? Avant de sortir votre portefeuille, surveillez l’arrivée de vrais tests indépendants… et vérifiez la liste des accessoires ! À vélo, mieux vaut prévenir que guérir, même (surtout ?) en Mercedes.