[dropcap size=small]D[/dropcap]ans la rubrique «  à la rencontre de », notre objectif est de rencontrer des personnes ayant un lien avec le cyclisme, que ça soit des entraîneurs, des organisateurs de course, des membres de la famille d’un cycliste, des fans, des bénévoles, des speakers, des présidents de club … la liste est longue.

Aujourd’hui, nous sommes allés à la rencontre de Tony Louat. Il entretient un lien particulier avec le monde du cyclisme que vous découvrirez avec ces quelques questions. De plus, ce dernier a décidé d’intégrer l’équipe du dérailleur. L’objectif étant de développer davantage notre rubrique féminine. L’occasion pour nous de vous le présenter avant que vous ne le découvriez par le biais de ses premières contributions.

Bonjour Tony, peut-on dire que le cyclisme fait partie de votre quotidien ?

Bonjour,

Oui en effet, le cyclisme fait vraiment parti de mon quotidien. Je pratique depuis peu de temps en réalité, à un modeste niveau, même si je suis l’actualité depuis toujours. En plus j’ai la chance de pouvoir partager cette passion avec ma compagne, ça motive et on se prend au jeu.

 En tant que suiveur, avez-vous une préférence entre le cyclisme masculin ou le cyclisme féminin ? 

A haut niveau, je préfère les courses féminines. Même si les performances peuvent être moins impressionnantes en terme de vitesse pour certains, les filles sont bien plus généreuses dans l’effort et n’hésitent pas a s’attaquer dès qu’elles peuvent. Ce sont des courses moins tactiques. Pour ceux qui ont suivi, le GP de Plouay cette année était un vrai exemple a suivre pour la qualité du spectacle fourni par les dames. La course pro homme avait paru bien terne à côté …

Au niveau régional, le cyclisme féminin français souffre d’un manque de concurrentes. Il y a beaucoup de filles de qualité en cyclosportives, mais ne franchissent pas le cap de la compétition pure. Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir un gros vivier de jeunes minimes/cadettes. C’est de bon augure, en plus certaines cadettes sont déjà au niveau des bonnes élites, ça promet …

Depuis quand suivez-vous le cyclisme féminin ?

Cela fait environ 3 ans. Par ma compagne qui suivait beaucoup, j’ai vite pris le virus. Et en 3 ans beaucoup de choses ont changés, en bien. Il y a une vraie nouvelle génération en France.

L’année dernière, une pétition pour un tour de France féminin a fait pas mal de bruit, pensez-vous que le cyclisme féminin est sur la bonne voie ?

Le nouveau président de l’UCI à l’air d’être réellement favorable au développement du cyclisme féminin international. Je pense que nous sommes dans une période charnière, il faut pas louper le train.

La réussite et la popularité de la pétition, lancée par les plus grandes concurrentes mondiales, montre qu’il y a également une attente de la part du public.

Délicat de ne pas vous poser de questions sur Marjolaine Bazin, en tant qu’entraîneur, est-ce que vous vous êtes fixés des objectifs pour la saison à venir ?

L’objectif est avant tout de se faire plaisir. Après une année de découverte riche en enseignements, il faudra être moins timide pour la prochaine saison, et marquer des points pour Chambery Cyclisme Compétition sur les manches DN. Le reste viendra suivant les résultats.

Concernant vos contributions à venir, concerneront-elle le cyclisme féminin international ou le cyclisme féminin français ?

Je vais me concentrer vraiment sur le cyclisme féminin français. Surtout les Coupes de France. Un peu plus de médiatisation ne fera pas de mal.

Une dernière question pour la route et dans la même lignée que la question précédente, selon vous, est-ce qu’il y a un énorme fossé entre les équipes de calibre international et les formations françaises (hors Vienne Futuroscope) ?

Le fossé est important … Seul Bigmat Auber 93 avait une équipe qui pouvait rivaliser avec des équipes internationales. Les leaders de Bigmat sont d’ailleurs parties dans les équipes UCI.

Mais je ne pense pas pour autant que ce fossé ne soit pas rattrapable. Le fait est que le cyclisme féminin est réellement purement amateur en France (seul une poignée de filles peuvent en « vivre »). Avec un peu de moyens, un peu plus de professionnalisation, pas mal de filles, qui ont déjà un bon niveau, peuvent franchir des paliers important.

 Nous remercions Tony pour sa disponibilité et ses futures contributions à venir sur le dérailleur.