On la redoute, on la diabolise, parfois on tente de la camoufler sous un pull… mais qui es-tu, mystérieuse graisse abdominale qui semble déterminée à s’inviter au creux de nos ventres ? Spoiler : elle a de bonnes raisons d’être là, mais attention, car tout excès n’est jamais innocent. Place aux réponses franches des nutritionnistes et aux conseils pour passer à l’action, sans attendre le 1er janvier pour les bonnes résolutions !

La graisse abdominale : explications sans fard

Plongeons d’abord dans la terminologie. Ce que l’on appelle couramment « graisse abdominale » porte en réalité le doux nom scientifique de graisse viscérale. Il s’agit du gras qui se loge dans la zone abdominale, au niveau du ventre. Pas de panique : cette graisse est un phénomène totalement normal dans l’organisme. Mais (car il y a toujours un mais), lorsque sa quantité devient trop importante, elle peut rapidement représenter un vrai danger pour la santé.

Pourquoi ? Parce que la graisse viscérale ne reste pas sagement sous la peau comme sa cousine la graisse sous-cutanée. Non, elle aime s’accumuler autour des organes, bien cachée entre les muscles et les viscères de l’abdomen, comme l’intestin ou le foie. Or, cette infiltration n’est pas anodine : elle peut perturber le bon fonctionnement de ces organes précieux, et là, exit la tranquillité !

Excès de graisse : quels risques pour la santé ?

Si elle s’installe durablement en quantité trop élevée, la graisse abdominale devient un problème de taille. En effet, les conséquences de son excès ne font pas dans la demi-mesure : le risque de développer des maladies sérieuses augmente. Sont concernés le diabète, l’hypertension, le cholestérol, mais aussi bien d’autres affections cardiovasculaires. Bref, mieux vaut éviter de laisser ce passager clandestin s’installer.

Pourquoi la graisse abdominale s’accumule-t-elle vraiment ? Les nutritionnistes répondent

Ses origines sont multiples. On peut incriminer :

  • les hormones,
  • la génétique familiale,
  • certains médicaments,
  • l’âge,
  • le niveau d’activité physique,
  • et bien sûr… l’alimentation !

Mais, ô surprise, c’est votre assiette qui porte la plus grande part de responsabilité dans ce mystère du bidon rebondi. D’après la diététicienne-nutritionniste Rebeca Stevenson, « la cause numéro un de la graisse viscérale est… le régime alimentaire ».

Son argument : « Le poids et la composition corporelle sont directement liés à ce que nous consommons et à notre dépense énergétique ». Le principe est simplissime : si l’on mange plus de calories que ce dont notre corps a besoin, on stocke cette énergie… en graisse, et notamment autour du ventre. À l’inverse, consommer moins de calories que ses dépenses aide à perdre du poids et possiblement du tour de taille.

N’espérez pas de miracle : aucun aliment magique ne va cibler soudainement la graisse du ventre en un éclair. Le bon sens reste votre meilleur allié !

Comment agir dès maintenant ? Les recommandations des nutritionnistes

La première ligne de front, c’est donc l’alimentation. Les spécialistes recommandent de privilégier certains aliments – et d’en limiter d’autres. Tour d’horizon des bons réflexes :

  • Favoriser les aliments riches en nutriments : Fruits et légumes en tête, pour faire le plein de vitamines et minéraux.
  • Choisir des protéines de qualité : Orientez-vous vers les viandes blanches, le poisson, les noix, les œufs, le fromage cottage faible en gras, le yaourt grec, les graines de chia, les lentilles ou encore le quinoa.
  • Limiter les sucres raffinés : Ces derniers sont à réduire sérieusement, sous peine de gonfler la fameuse réserve abdominale.
  • Adapter les quantités : Veillez à ne pas consommer plus d’énergie que ce dont votre corps a objectivement besoin.
  • Réduire l’alcool : Le Dr Stevenson le précise : les boissons alcoolisées sont aussi à consommer avec (beaucoup) de modération.

Pour mettre toutes les chances de votre côté, et booster la réduction de la graisse abdominale, les nutritionnistes suggèrent par ailleurs d’adopter leurs meilleures pratiques contre cette accumulation, sur le long terme.

En résumé : impossible de s’attaquer à la graisse abdominale sans regarder ce qu’il y a dans son assiette ! On garde à l’esprit qu’il s’agit avant tout d’une question d’équilibre – et de patience. Votre ventre vous remerciera, et le pull, lui, n’aura plus que le froid à camoufler.