Quand on débute dans l’outdoor, ou qu’on veut s’y remettre sérieusement, une question revient en boucle : « Faut-il un équipement différent pour chaque saison ? » Doudoune en hiver, softshell au printemps, surpantalon en automne, coupe-vent d’été… les listes d’achats semblent sans fin, et les forums n’arrangent rien. On se retrouve vite avec trois sacs à moitié optimisés, une veste jamais utilisée, et un portefeuille bien allégé.

Et pourtant, il est tout à fait possible de s’équiper intelligemment pour les quatre saisons, sans accumuler du matos inutile. L’idée n’est pas d’avoir « tout pour tout« , mais le bon combo pour composer selon la météo, l’effort, et la durée.

Voici donc un guide complet et durable pour s’équiper outdoor toute l’année, sans se ruiner ni se retrouver trempé à 2000 mètres. Spoiler : il y aura des conseils pratiques, du vécu, et une bonne adresse de boutique outdoor pour éviter de se faire avoir.

1. Trois couches pour les gouverner toutes : la base universelle

On ne va pas révolutionner l’outdoor : la règle des trois couches reste la fondation incontournable. Mais entre théorie et terrain, il y a un monde.

  • La première couche (celle qui colle à la peau) doit évacuer la transpiration sans retenir l’humidité. Le coton, on oublie. Le mérinos est un excellent allié en hiver, mais en été un t-shirt synthétique bien respirant peut suffire.
  • La couche intermédiaire, c’est l’isolation. En hiver, une polaire épaisse ou une doudoune en synthétique est idéale. En été ou mi-saison, une softshell légère suffit amplement pour les matinées fraîches.
  • La couche externe vous protège des éléments. Une veste imper-respirante (Gore-Tex ou équivalent) est le vrai investissement long terme. Une seule bonne hardshell remplace trois coupes-vents fragiles.

Le bon réflexe : acheter malin avec un œil sur la modularité. Une doudoune compressible peut se glisser sous une veste de pluie. Une softshell bien conçue peut suffire les trois quarts du temps, à condition de la compléter selon les conditions.

2. Le sac à dos : pas un fourre-tout, un système modulaire

On pense souvent au volume en premier (“il me faut un 50 litres !”), alors que le portage, l’ajustement et l’accessibilité sont bien plus importants. Si votre sac est inconfortable après deux heures de marche, peu importe sa contenance.

  • Pour les sorties à la journée, 20 à 30 L suffisent. Légèreté et praticité sont les maîtres mots.
  • Pour des bivouacs de 2-3 jours, un sac de 40 à 45 L permet d’embarquer tente, couchage et nourriture sans surcharge.
  • Pour les raids hivernaux ou l’itinérance longue, on monte à 50+ L, mais avec une vraie structure de portage (ceinture lombaire, armature).

Ce qui change tout : les sacs avec sangles de compression, poches latérales accessibles sans tout déballer, et housse anti-pluie intégrée. Et surtout : essayez-le chargé, pas à vide, avant de l’acheter.

3. Dormir dehors : matos 4 saisons ou stratégie adaptable ?

Le bivouac, c’est là où l’équipement peut vite coûter cher. Matelas, sac de couchage, abri… tout est affaire de compromis entre poids, confort et isolation.

Le matelas

Souvent sous-estimé, il joue un rôle crucial en hiver : sans isolation au sol, même le meilleur duvet ne vous sauvera pas. Regardez la R-Value (indice d’isolation thermique) :

  • Été : 1,5 à 2 suffit
  • Hiver : 4 minimum
  • Quatre saisons : autour de 3

Le sac de couchage

Choisissez-le selon la température de confort, pas extrême. Pour un usage toute l’année, mieux vaut :

  • Un sac +5°C en été
  • Un sac -5°C confort pour le reste du temps

Et pourquoi pas un surdrap polaire pour moduler en cas de froid imprévu.

L’abri

Tarp ou tente ? Les deux ont leurs avantages :

  • Le tarp est ultra léger et polyvalent, parfait pour les randonneurs aguerris.
  • La tente 3 saisons est un bon choix pour débuter, à condition d’avoir un double-toit et une bonne aération.

4. Ces accessoires qu’on oublie… jusqu’à regretter leur absence

On a tous négligé un objet qu’on a ensuite juré de toujours emmener. Voilà quelques indispensables discrets mais essentiels :

  • Une frontale rechargeable avec mode rouge (lecture sans réveiller tout le bivouac)
  • Une paire de gants coupe-vent fins utilisables toute l’année
  • Un mini kit de secours (pansements étanches, mini-pince à tique, aspirine)
  • Une solution de filtration d’eau légère (type Sawyer Mini ou pastilles Micropur)
  • Une veste de pluie ultra-compacte qui reste au fond du sac

Pro tip : organisez votre matos par “modules” (eau, froid, nuit, sécurité…) dans des sacs étanches ou zippés. Ça évite le sac-vortex de l’enfer.

5. Acheter moins mais mieux : l’équipement, un investissement long terme

Ce n’est pas la partie la plus sexy, mais c’est souvent là qu’on fait la différence : un bon matos, c’est celui qui tient, qui se répare, et que tu réutilises dans dix ans..

On privilégie :

  • Les marques réparables et garanties (ex : Patagonia, MSR, Therm-a-Rest)
  • Les matières recyclées et solides
  • Le marché de la seconde main, de plus en plus qualitatif

Et quand on doit acheter neuf, on choisit des enseignes spécialisées avec du choix, des fiches techniques fiables, et un vrai SAV. Comme la boutique outdoor Glisshop, qui propose une belle gamme de produits techniques sélectionnés pour durer, été comme hiver.

S’équiper pour l’outdoor toute l’année, ce n’est pas une course à l’armement. C’est une réflexion sur la polyvalence, la modularité et la résilience de son matos. Entre les promesses marketing et les vrais besoins du terrain, il y a une ligne fine qu’il faut apprendre à tracer soi-même.

Alors oui, il vous faudra investir dans une bonne veste. Oui, un sac bien pensé fait la différence. Mais non, vous n’avez pas besoin de six versions d’un même accessoire. Juste les bons choix, au bon moment, pour continuer à crapahuter longtemps… et avec plaisir.